Bien que 20 497 personnels militaires et civils aient été envoyés sur le terrain pour cette guerre, aucune étude n'a été officiellement produite ni référencées en France sur ce sujet avant 2004[1]. Nombre de symptômes de la « maladie de la guerre du Golfe Â» sont aussi ceux d'intoxications par de faibles doses d'organophosphorés, de gaz moutarde et de divers gaz neurotoxiques[49],[50]. Il faut guetter l’arrivée d’un TAG (Trouble Anxieux Généralisé) une forme d’angoisse qui est présent à tout instant. En 2008, une étude du département américain des Anciens Combattants n'a pas trouvé de lien de cause à effet entre l'exposition à l'UA et les pathologies multisymptomiques touchant les soldats. Ils sont très divers : fatigue chronique, sommeil non-réparateur, perte de contrôle musculaire, troubles visuels, de la mémoire et différents troubles cognitifs, très forts maux de tête, étourdissements et pertes d'équilibre, douleurs musculaires et articulaires (thoraciques notamment), trouble intestinal grave, problèmes de peau et parfois même résistance à l'insuline[réf. En juin 2000, une Association de défense des soldats victimes de la guerre du Golfe (AVIGOLFE) s'est créée, alors que le Ministère de La Défense nommait un groupe d’experts militaires, avant de solliciter (octobre 2000), en lien avec le Secrétariat d’Etat à la Santé, la création d'un groupe de travail indépendant, devant étudier les données sanitaires relatives aux anciens combattants français de la guerre du Golfe[1]. Kang HK, Bullman TA. Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion. Utilisation de cookies pour garantir une meilleure expérience sur le site. La similarité des troubles de ce syndrome avec ceux de la myofasciite à macrophages[44] évoque une éventuelle origine vaccinale, au même titre que sa similitude avec le syndrome de fatigue chronique[45]. RAND Corporation. Aviez-vous conscience du caractère international ? des études épidémiologiques et une évaluation des risques sanitaires liés aux opérations ; une analyse de la mortalité des militaires déployés dans le Golfe pour estimer la mortalité globale et pour différentes causes de décès (comme la mortalité par cancers ou par accidents), avec une comparaison de ces taux à la population générale ou à des populations de militaires déployés ou non dans d’autres opérations militaires extérieures ; une enquête exhaustive sur l’ensemble des vétérans de la guerre du Golfe ayant pour objectif de dresser un bilan des plaintes ressenties, de mesurer les troubles objectifs au moyen d’examens cliniques et para-cliniques, de proposer un suivi éventuel et une offre de soins en consultations hospitalières spécialisées, civiles ou militaires. Roy MJ, Koslowe PA, Kroenke K, Magruder C. Signs, symptoms, and ill-defined conditions in Persian Gulf War veterans: findings from the Comprehensive Clinical Evaluation Program. Selon ces études, les symptômes les plus fréquemment constatés chez les vétérans américains de la Guerre du Golfe sont (en ordre décroissant) : « la fatigue, les maux de tête, les éruptions cutanées, les douleurs musculo-articulaires, les pertes de mémoire, les troubles du sommeil, les douleurs thoraciques, ainsi que la toux, les diarrhées et autres symptômes gastro-intestinaux Â»[1]. Il est donc important pour les proches de les emmener consulter un spécialiste notamment les Psychothérapeutes, psychanalystes etc pour soigner les symptômes de leurs traumatismes . Après le début de la guerre aérienne (16 janvier 1991), les forces de la coalition ont été exposées faiblement mais chroniquement à des niveaux (non létaux) d'agents chimiques et biologiques libérés principalement par une attaque irakienne directe (via des missiles, des roquettes, de l'artillerie ou des munitions aériennes) et par les retombées des bombardements alliés contre des installations de munitions de guerre chimique du régime irakien[52]. Le syndrome de la guerre du Golfe est bien réel et plus d'un quart des 700.000 anciens combattants du conflit de 1991 en souffrent, selon un rapport demandé par le Congrès américain. 10 à 12 ans après les faits, les répondeurs à l'enquête peuvent en outre être sujets à un biais de mémoire ou avoir été influencé par ce qu'ils ont retenu des médias[1]. Le syndrome de la guerre du Golfe : le stress psychologique du combat. hal-01571608. Comment traiter la maladie par la psychanalyse ? of Defense. sur 236 civils, seuls 32 ont répondu à l’enquête. Par exemple, le ministère des Anciens Combattants considère que les conditions suivantes doivent être rattachées au service dans la guerre du Golfe et les opérations Iraqi Freedom et New Dawn (parce que toutes les conditions déclenchées par la maladie en 1990 étaient toujours là jusqu’en 2011): Health status of Persian Gulf War veterans: self- reported symptoms, environmental exposures and the effect of stress. Spektor, Dalia M.; Rettig, Richard A.; Hilborne, Lee H.; Golomb, Beatrice Alexandra; Marshall, Grant N.; Davis, L. M.; Sherbourne, Cathy Donald; Harley, Naomi H.; Augerson, William S.; Cecchine, Gary (1998). De 100 000 à 300 000 personnes auraient ainsi exposées à des agents neurotoxiques[55].En 2008 un premier rapport du Comité consultatif de recherche du Département américain des anciens combattants (VA) a déclaré que les preuves restaient « incohérentes ou limitées Â»[56]. La dernière modification de cette page a été faite le 3 décembre 2020 à 16:17. Des études récentes ont confirmé des soupçons antérieurs d'exposition au sarin, en combinaison avec d'autres contaminants (pesticides et les PB), était liée à des rapports de maladie chez les vétérans. Mais le vaste corpus de recherches développé aux États-Unis, examiné par deux rapports du Department of Veterans Affairs en 2008, puis en 2014, ainsi qu'un rapport (2010) de l'Institute Of Medicine (IOM) ont au contraire révélé que cette maladie multisymptomique chronique est plus fréquente chez les anciens combattants américains de la Guerre du Golfe que chez leurs homologues non-déployés (ou que chez les anciens combattants des conflits précédents)[14],[15],[16]. Il se caractérise par de nombreux symptômes[1], comme des troubles du système immunitaire et peut-être des malformations chez leurs descendants, probablement liés aux expositions des personnels à des agents neurotoxiques, des pilules de bromure de pyridostigmine et d'autres neurotoxines potentielles[2]. Insigne porte drapeaux. Dans tous les cas, la participation à la guerre a été l’élément déclencheur de l’apparition de ce trouble psychique. Le syndrome de la guerre du Golfe : le stress psychologique du combat. "Acetylcholinesterase inhibitors and Gulf War illnesses". Indemnités des anciens combattants de la guerre du Golfe : l’Etat a-t-il volé ses citoyens ? Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) Par conséquent cette condition est également « maladie continuelle de multi-sympt40me » appelée dans des combattants de guerre du golfe. 12 avr. Murphy FM, Kang H, Dalager NA, Lee KY, Allen RE, Mather SH, et al. Le syndrome d’Alice au pays des merveilles ? Je vous souhaite, ainsi qu'à vos familles, le meilleur de la santé. Encephale 1994, 20, 545–549. Les vaccinations multiples imposées aux soldats lors du déploiement, en particulier celles visant à les protéger contre des armes bactériologiques (charbon, botulisme, peste...) semblent par contre associées à un excès de plusieurs signes et symptômes [27],[28]. doi:10.1073/pnas.0711986105. United States Dept. Cependant, les symptômes qui les accompagnent sont fortes : maux de tête, insomnie, fatigue chronique, trouble intestinal et bien d’autres encore. Friis, Robert H.; Thomas A. Un petit groupe d'anciens combattants et de familles de la guerre du Golfe, entreprenant un « arc de larmes » silencieux de l'abbaye de Westminster au Cenotaph à Whitehall pour marquer le 10e anniversaire de la fin du conflit. Sur le Collectif des « Diambars » Anciens combattants de la Guerre du Golfe (Vend. À votre santé, Pichot, P. La neurasthénie, hier et aujourd’hui [Neurasthenia, yesterday and today]. Le syndrome de la guerre du Golfe est bien réel et plus d'un quart des 700 000 anciens combattants du conflit de 1991 en souffrent, selon un rapport demandé par le Congrès américain. Des milliers de publications (revues générales, articles scientifiques et de journaux, rapports...) ont été publiés en Amérique du Nord sur ce syndrome[1], souvent confrontées à la subjectivité des réponses aux autogestionnaires, à des échantillons pas ou peu représentatifs[21],[22] et souvent non comparés à un groupe témoin[23],[24],[25]. Plusieurs avancées scientifiques récentes plaident cependant pour la réalité de ce syndrome : Cette prévalence semble varier selon les pays impliqués. La diminution des symptômes est évidente une fois que le psychique est soigné. Parallèlement une Mission d'information parlementaire (présidée par le Député Bernard Cazeneuve) est mise en place (en octobre 2002). thèmes : 1990,1991,anciens combattants,devoir de mémoire,entraide,Février,unir Proc. Am J Trop Med Hyg 1999;60(5):758-66. Cowan DN, DeFraites RF, Gray GC, Goldenbaum MB, Wishik SM. Le syndrome de la guerre du Golfe touche les anciens combattants de la guerre du Golfe (1990-1991) et se caractérise par des symptômes comme des troubles du système immunitaire et des malformations congénitales pour les enfants. Une légère surmortalité par accident de la route a aussi été constatée comparativement à celle observée chez les militaires dans d'autres contextes de guerre[31],[32], différence partiellement expliquée par un excès de conduites à risque, et une enquête américaine sur les caractéristiques du déploiement dans le Golfe Persique, a estimé que les militaires déployés avaient des comportements, antérieurs à la guerre du Golfe, plus à risque que les militaires non déployés[33]. Insignes de béret, Brevets Militaires. ". Tel : 07 52 07 07 07 61 et suiv. Natl. Les symptômes sont variés, mais les troubles anxieux créent des états fébriles, des migraines, une la perte de la mémoire. www.cdc.gov/cfs. Bibcode:2008PNAS..105.4295G. Gray GC, Kaiser KS, Hawksworth AW, Hall FW, Barrett-Connor E. Increased postwar symptoms and psychological morbidity among U.S. Navy Gulf War veterans. Et les vétérans de cette guerre semblent avoir été, au moins accidentellement, exposés à des sources de ces composés (gaz neurotoxiques et pesticides notamment[51]). La natalité, morbidité ou mortalité néonatale et infantile ne semblent pas avoir été affectés par rapport à la population générale[34],[35],[21]) chez les militaires de la guerre du Golfe, mais ils ont subi une plus grande fréquence de fausses couches. La durée de chaque traitement dépend des causes profondes vécues de chaque ancien combattant. Mil Med 2000;165(10):762-72. The risk of birth defects among children of Persian Gulf War veterans. Steele L. Prevalence and patterns of Gulf War illness in Kansas veterans: Association of symptoms with characteristics of person, place, and time of military service. Mais des indices laissent penser qu'une exposition à long terme à des doses élevées d'UA peut causer d'autres problèmes de santé (sans rapport avec le syndrome de la Guerre du Golfe)[14]. nécessaire], dépression et problèmes de type stress post-traumatique. Des unités spécialisées en détection de produits chimiques venues de Tchécoslovaquie, de France et de Grande-Bretagne ont confirmé la présence d'agents chimiques, immédiatement signalée aux forces américaines, qui ont à leur tour détecté, confirmé et signalé des agents chimiques[52]. Cecchine, G., Golomb, B. Alors qu’à juste titre les drapeaux et étendards des unités ayant participé à la guerre du Golfe de […] Puis alors que le temps passait, d'autres études médicales (reviews), plus récentes, ont conclu qu'au contraire, l'uranium semble bien impliqué : « le nombre d'anciens combattants de la guerre du Golfe ayant développé le syndrome de la guerre du Golfe après une exposition à des quantités importantes d'UA a grimpé à environ un tiers des 800 000 membres des forces américaines déployés", avec 25 000 ayant subi une mort prématurée Â»[43] ; Depuis 2011, les anciens combattants américains peuvent demander une indemnité d'invalidité pour des problèmes de santé liés à l'exposition à l'uranium appauvri, l'Administration des anciens combattants statuant sur ces demandes au cas par cas[41]. Les chercheurs ont recruté 36 anciens combattants de la guerre du Golfe 1990-1991 (la première guerre du Golfe). Int J Epidemiol 1998;27(6):1000-10. Bell NS, Amoroso PJ, Williams JO, Yore MM, Engel CC, Jr., Senier L, et al. Si les accompagnements proposés par le gouvernement ne vous parlent pas, le choix d’un thérapeute est judicieux. Plus d’une cinquantaine de signes signes et symptômes de ce syndrome ont été répertoriés[1]. Le ministère de la défense explique ceci par le fait que les soldats envoyés par la France sur le terrain de la guerre du Golfe y auraient bénéficié d’un encadrement médical de proximité (généralistes et psychiatres) qui n'a pas signalé de pathologies atypiques propres à cette guerre. Cependant, comme une personne interviewée le signale, la cause des vétérans de la guerre du Golfe n’était pas toujours bien vue par les associations d’anciens combattants : « Quand on est allés voir les organisations d’anciens combattants… Les conséquences de ce syndrome sont souvent dévastatrices. [A Review of the Scientific Literature as it Pertains to Gulf War Illnesses]. Elle varie aussi selon le grade, le type de corps d'armée et les missions des personnels lors de cette guerre[12]. Il s’agit d’une aide qui consiste à vous accompagner tout au long de votre guérison. Et toute guerre – mondiale, civile, de décolonisation, de coalition– finit par se réduire à l’individu donnant ou recevant la mort : dans le combat, c’est l’homme « qui fait le réel », rappelle le colonel du Second Empire Ardant du Picq dans la seconde moitié du xix e siècle. Les personnes atteintes de ce trouble ressentent des douleurs d’une intensité forte. Les solutions vont sembler de plus en plus naturelle au fur et à mesure de l’avancée de la cure analytique. Selon les statistiques américaines, les soldats présentent aussi un excès de sclérose latérale amyotrophique (par rapport à la population générale et aux militaires non-mobilisés dans la Guerre du Golfe)[38],[39]. Il va davantage apprendre à vivre dans le présent et laisser le passé là où il est. Le choix de voir un spécialiste du syndrome de la guerre du Golfe est incontournable pour soigner les symptômes. Un psychanalyste a pour objectif d’aider le patient à sortir ses émotions enfouies. Les experts du groupe de travail ont recommandé[1] : Le Ministère de la Défense a donc chargé le Professeur Salamon de conduire une enquête exhaustive sur ces sujets, travail fait d’octobre 2001 à juin 2004, rendu mi-2004[1], sur la base d'un questionnaire à 118 questions fermées et 20 questions ouvertes, sans groupe témoin[1]. Guerre du Golfe : la sale guerre propre. Leur but était de retirer les forces d'invasion de l'Iraq du Koweït voisin. Research Advisory Committee on Gulf War Veterans' Illnesses, RAC = Research Advisory Committee on Gulf War Veterans' Illnesses, Centers for Disease Control and Prevention (2006). Attention, de grands changements vont devoir avoir lieu dans la vie du malade. Pendant la guerre du Golfe de 1990-1991, le Royaume-Uni et les États-Unis ont mis en place des hôpitaux de campagne ainsi que d’autres infrastructures médicales, organisé des évacuations et dispensé des soins médicaux aussi bien aux troupes de la coalition qu’aux soldats irakiens. Sellers (2004). Penman AD, Currier MM, Tarver RS. Les symptômes vont devenir tolérables jusqu’à disparaître complètement. No evidence of increase in birth defects and health problems among children born to Persian Gulf War veterans in Mississippi. A comprehensive clinical evaluation of 20,000 Persian Gulf War veterans. Inscrit à l’Union nationale des combattants (UNC), l’homme, âgé de 47 ans, a simplement été appelé et non engagé pendant la guerre du Golfe et du Kosovo comme il le prétendait. Prévalence du syndrome chez les anciens combattants de la Guerre du Golfe, Exposition à des gaz de combat (inhibiteurs de l'acétylcholinestérase), « la fatigue, les maux de tête, les éruptions cutanées, les douleurs musculo-articulaires, les pertes de mémoire, les troubles du sommeil, les douleurs thoraciques, ainsi que la toux, les diarrhées et autres symptômes gastro-intestinaux Â», « 5% des sujets imputant au moins un de leur symptôme à leur mission dans le Golfe Â», « rapportaient plus souvent avoir été exposés aux tempêtes de sable (86% contre 67%), aux fumées de puits de pétrole incendiés (33% contre 26%), aux alertes NBC (79% contre 53%), aux médicaments (77% contre 52%) et aux insecticides (31% contre 22%) Â», « un regroupement de signes respiratoires (toux, mal de gorge, respiration sifflante) Â», « un regroupement de signes neuropsychologiques (problèmes pour trouver les mots, troubles mnésiques, désorientation ...) Â», « un regroupement de signes psychologiques (dépression, panique ou angoisse) Â», « le nombre d'anciens combattants de la guerre du Golfe ayant développé le syndrome de la guerre du Golfe après une exposition à des quantités importantes d'UA a grimpé à environ un tiers des 800 000 membres des forces américaines déployés", avec 25 000 ayant subi une mort prématurée Â», Exposition à des gaz de combat (inhibiteurs de l', « La Communauté du renseignement des États-Unis, « l'exposition aux agents de gaz neurotoxiques sarin / cyclosarine a été reliée par deux autres études à des changements dans les résultats de l'imagerie par résonance magnétique structurelle, qui sont associés à des diminutions cognitives, étayant davantage que les preuves examinées dans le rapport de 2008 la conclusion que l'exposition à ces agents est étiologiquement importante pour le dysfonctionnement du système nerveux central qui se produit au sein de certains sous-groupes d'anciens combattants de la guerre du Golfe Â», Salamon R (2004) [Rhttps://hal-lara.archives-ouvertes.fr/hal-01571608/document Rapport de l'enquête française sur la guerre du Golfe et ses conséquences sur la santé ; Répondant à la lettre de mission du 6 juin 2001 adressée par le cabinet du Ministre du Ministère de la Défense] ; [Rapport de recherche INSERM], 286 p., bibliographie p. 276 et 277, tableaux, graphiques.